29/10/2019
« Je suis de près la situation en Arménie depuis plusieurs mois déjà. Je suis très préoccupé par le conflit ouvert entre, d'un côté, le gouvernement et le Parlement et, de l'autre côté, la Cour constitutionnelle.
La succession rapide des événements dans les derniers temps et leur médiatisation ne contribuent pas à un règlement serein des problèmes.
Dans une démocratie, le parlement est le dépositaire de la souveraineté populaire et jouit ainsi de la plus haute légitimité démocratique. La Cour constitutionnelle est une institution de sauvegarde, chargée de défendre les valeurs constitutionnelles.
Dans un pays démocratique, toutes les institutions et les titulaires d’une charge publique doivent respecter leurs propres prérogatives, obligations et compétences et reconnaître et respecter celles des autres. Ils doivent faire preuve d’une retenue institutionnelle appropriée, ainsi que de respect les uns envers les autres et observer de bonne foi les procédures pertinentes.
Si cela n'est pas fait, s'il manque la culture et la maturité démocratiques, le fonctionnement des institutions de l'État est compromis et le progrès démocratique, civil et économique de la société est menacé.
J'appelle toutes les parties à faire preuve de retenue, de respect mutuel et de coopération institutionnelle constructive afin de désamorcer cette situation préoccupante et de rétablir le fonctionnement normal de la Constitution arménienne. »
G. Buquicchio, Président de la Commission de Venise